Langres aussi a besoin d’un nouvel hôpital

, dans le réseau de Christophe Juppin

L’hôpital sud Haute-Marne fait l’objet d’une direction commune et pour Avenir santé sud Haute-Marne, on en fait trop pour Chaumont, pas assez pour Langres. Là-dessus, l’idée d’un nouvel hôpital à Chaumont divise.


"Les propos du président du Département nous ont étonnés en pleins travaux sur le Ségur de la santé. Ils étaient prématurés". Francis Grosjean, Édith Renaut, Brigitte Berthet et Mathieu Thiébaut, de l’association Avenir santé sud Haute-Marne (ASSHM), basée à Langres, ont du mal à avaler la pilule. Nicolas Lacroix a lâché une bombe au lendemain des élections départementales en annonçant qu’il allait travailler à la construction d’un nouvel hôpital à Chaumont. Les Langrois se sentent lésés.

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L’association Avenir santé sud Haute-Marne veut que Langres soit inclus dans le projet de nouvel hôpital voulu par le Département.

Mathieu Thiébaut déplore : "On enregistre un taux de vétusté de 80 % sur les établissements de Chaumont et Langres". Le président de l’association a récemment participé à une grande concertation autour de l’offre de soins dans le centre et le sud Haute-Marne et n’en démord pas : "Langres aussi a besoin d’un nouvel hôpital". Au-delà de sa vétusté, l’établissement est fortement pénalisé par sa situation géographique, en plein centre historique. "Certaines personnes renoncent à venir à Langres parce qu’elles ne trouvent pas à se garer", glisse Francis Grosjean.

Déshabiller Pierre pour habiller Paul

Les membres de l’association réaffirment leur volonté de voir travailler ensemble les trois hôpitaux du sud Haute-Marne, d’autant que le CHU de Dijon s’engage fortement à leurs côtés. Mais ce projet de nouvel hôpital dans la ville préfecture qui n’inclut pas, à ce jour, Langres génère de l’incompréhension. Pire, ils craignent qu’on dépouille la cité de Diderot de son offre de soins au profit de Chaumont. "On fait tout pour flinguer Langres et sauver Chaumont. Langres ne doit pas devenir un hôpital secondaire. Le risque, c’est que l’on perde notre plateau technique et notre chirurgie", s’énerve Francis Grosjean.

La petite équipe ne peut s’empêcher de citer l’exemple de la fermeture de la maternité, à Langres, qui aurait dû se traduire par plus de naissances et donc d’activité à Chaumont. Dans les faits, les Langroises sont allées accoucher à Dijon et c’est une perte sèche pour l’hôpital sud Haute-Marne.

Publié par Orianne Roger le vendredi 13 août 2021 dans la Voix de la Haute-Marne


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