Fondée en 1985, Coulot Décolletage ne connaît pas la crise. Grâce à la mobilisation de ses 70 salariés, la société familiale installée à Châtellerault n’a jamais stoppé son activité. Spécialisée dans la fabrication d’implants et instruments médicaux en petite et grande série, elle participe même gracieusement à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Des cerceaux pour visières, des valves pour respirateurs... Et tout récemment, constatant combien le port prolongé du masque pouvait être inconfortable, le pôle 3D de l’entreprise a mis au point une rallonge en résine flexible destinée à faire le tour de la tête, pour soulager les oreilles meurtries par les élastiques.
Quel que soit le contexte, Coulot Décolletage s’adapte. Son chiffre d’affaires annuel de 8,5M€ en témoigne, la formule est payante. « La demande est croissante. Nous sommes sous-traitants pour des laboratoires, explique Bruno Coulot. Nous travaillons pour plus de 60% à l’export. » Le principal marché est américain, mais l’entreprise châtelleraudaise est aussi présente dans le reste de l’Europe, en Suisse, Belgique, Italie...
Le secteur est très concurrentiel. « Il nous faut toujours être à la pointe de la précision, on travaille au micron », précise Stéphanie Coulot. Pour ce faire, l’entreprise, dotée des agréments médicaux qui lui ouvrent les portes des laboratoires mondiaux, investit régulièrement, à raison de 1 à 2M€ chaque année, dans de nouvelles technologies.
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- Dans son pôle 3D tout neuf, la société châtelleraudaise Coulot Décolletage fabrique des valves de respirateurs.
Savoir se diversifier
A ce titre, 2020 est une année particulière, avec une hausse notable des investissements. L’entreprise a déployé 6M€ pour « doubler la surface de production, de 1 500 à 3 000m2 », créer un pôle 3D et interna- liser des procès jusqu’alors sous-traités : l’anodisation, un traitement électrique dans des bains chimiques qui permet de colorer les instruments médicaux, et la passivation, un traitement thermique qui ralentit la corrosion. « Ces nouvelles technologies nous permettent non seulement d’être plus réactifs mais aussi de faire des pièces que nous ne faisions pas, pour répondre à la demande de nos clients sur plusieurs gammes », note Stéphanie Coulot.
Depuis qu’il est entré dans l’entreprise familiale, en 1999, et désormais avec son épouse, Bruno Coulot n’a eu de cesse de miser sur la diversification, en intégrant à partir de 2006 le médical à l’aéronautique. « Depuis trois ans, nous faisons du tout-médical. » Un choix qui s’avère particulièrement pertinent dans le contexte actuel.
Publié par Claire Brugier - @KlairBrug le 002 juin 2020 dans https://www.le7.info/
Publié par Claire Brugier - @KlairBrug le 002 juin 2020 dans le7.info N°486 https://www.le7.info/
L’entreprise Culot qui fabrique des implants médicaux et du matériel chirurgical, va toucher des aides de l’Etat.
La société de Châtellerault est l’une des 34 nouvelles entreprises lauréates du plan "France Relance" présenté en septembre dernier par le gouvernement.
Dans la Vienne sept projets seront soutenus à hauteur de 5,7 millions d’euros par l’état.
La société Coulot avait opéré un virage à 90 degrés il y a dix ans. Initialement spécialisée dans l’aéronautique, l’entreprise s’était convertie dans les implants médicaux.
« Nous avons fait ce choix stratégique parce qu’on estimait que l’aéronautique était sur une pente plutôt descendante, on a décidé de miser sur un marché qui allait se développer. Nous avons obtenu les certifications nécessaires. La crise que nous traversons nous réconforte dans nos choix. Il y a tout de même un lien entre les deux, au niveau de l’exigence demandée par les normes. Elles sont encore plus complexes dans le médical. »
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- © Alexandre Keirle - France Télévisions
Des implants pour prothèses de mains, de hanches ou de pieds
L’entreprise est désormais en plein essor. Son chiffre d’affaires a été multiplié par deux en cinq ans, il atteint 10 millions d’euros, grâce notamment à de bonnes performances à l’export.
C’est dans une salle aseptisée que les techniciens fabriquent sur mesure certains implants médicaux destinés à des prothèses de pieds, de mains, de hanches ou encore de dos. Les pièces sont réalisées avec une imprimante 3D.
« C’est une technologie qui produit des pièces couche par couche, elles sont en titane. Pour nous le 3D est une technologie d’avenir. On répond à un nouveau besoin qui est de produire des pièces sur mesure, personnalisables à la demande du client. » Eric Saby, responsable 3 D entreprise Coulot
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- Ces pièces en titane sont fabriquées grâce à la technologie 3D. • © Alexandre Keirle - France Télévisions
L’entreprise châtelleraudaise va recevoir une partie de la subvention qui s’élève à 6 millions d’euros pour les sept sociétés. Les dirigeants de Coulot veulent aménager un nouvel espace et doubler leur capacité de production 3D.
« Cela va nous permettre d’accroître notre activité 3D, d’investir dans une nouvelle machine et donc de développer nos compétences. On espère décrocher de nouveaux marchés dans le domaine médical, en France, en Europe mais aussi aux Etats-Unis. Pour l’instant nous sommes en train de développer des partenariats avec différents distributeurs pour avoir de nouveaux marchés vers le Brésil. Ce sont les laboratoires qui conçoivent les pièces et qui déposent les nouveaux certificats pour pouvoir implanter, nous nous sommes sous-traitants de ces différents laboratoires. »
Stéphanie Coulot, directrice de l’entreprise Coulot
Pour fabriquer les pièces en titane, l’entreprise a déjà embauché 15 salariés en l’espace d’un an. Le plan de relance devrait lui permettre de créer d’autres emplois.
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- Ces implants sont fabriqués avec une imprimante 3D. • © Alexandre Keirle - France Télévisions
Publié par Anne-Marie Baillargé le 09 mars 2021 dans https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/
Pour en savoir plus :
Raphael Nieto, du cluster ALIPTIC, est référent #HealthTech en octobre 2013
Pour l’entreprise Culot, une micro-fraise adaptée à l’usinage d’empreintes Torx le 12 décembre 2017
Qui sont les quatre communautés French Tech de Nouvelle-Aquitaine ?
A Bordeaux, une usine à cellules souches ouvre la voie aux thérapies cellulaires en janvier 2020.
Covid-19 : Médicaments, industries... Relocaliser, c’est possible ? le 29 mai 2020
L’entreprise Culot qui fabrique des implants médicaux et du matériel chirurgical, lauréat d’un plan de relance de l’Etat le 09 mars 2021