Annuaire #HealthTech
Le réseau thématique santé de la FrenchTech
Une réussite « made in France » : Comment une valle Française est devenue une terre d’excellence dans le domaine des prothèses médicales. C’est l’histoire d’une renaissance, en Haute-Marne, non loin de Colombey-les-deux-Eglises, à l’ombre du général.
En Haute-Marne, 29 entreprises spécialisées dans le domaine des prothèses médicales sont installées. Une vallée française devenue une terre d’excellence. Hanche, genoux, épaule, tout le corps ou presque y est ici réparé et s’exporte dans le monde entier.
Juliette PERROT nous emmène sur place avec Mathieu DREUJOU.
Au milieu des champs de Haute-Marne, c’est un savoir-faire Français qui a poussé. « La Medical Valley ».
C’est l’histoire d’une reconversion inattendue, celle d’un ancien bastion de la coutellerie devenu l’un des leaders mondiaux de la médecine de précision. À quelques mètres des vaches, se trouve une trentaine de PME spécialisées dans l’instrumentation médicale.
Elles emploient 2000 salariés. L’une d’entre elles, VIANT à Chaumont, tourne six jours sur sept, 24h sur 24h. 400 ouvriers y fabriquent près d’un million de prothèses chaque année. Ici, on répare tout le corps : hanche ou épaule, avec des innovations uniques au monde comme une prothèse de rachis posée sur le haut de la colonne vertébrale.
« La particularité de cette prothèse c’est qu’elle va garder l’ensemble des mouvements de la colonne vertébrale par rapport à d’autres prothèses qui, elles, vont venir souder les deux vertèbres entre elles, et donc faire perdre de la mobilité à cette personne. » explique Guillaume HENRY, directeur des opérations France du groupe VIANT.
Des implants dernière génération qui ont généré l’an dernier, en 2017, 70 millions d’euros de chiffre d’affaires pour cette entreprise.
Une industrie médicale qui s’exporte à l’étranger
Une industrie médicale de précision qui a sauvé l’économie de la région. Dans les années 60, la spécialité de la vallée était la production de couteaux, de limes et de ciseaux. Une activité qui s’essouffle. Pour relancer la machine, un couple a alors une idée : utiliser les techniques de la coutellerie pour fabriquer des instruments chirurgicaux.
60 ans plus tard, le groupe familial ne possède plus une, mais trois usines.
Ici une quarantaine de salariés travaillent sur plus de 3 000 modèles d’instruments différents. Des râpes, des écarteurs, des pinces, qui composent la boite à outils du chirurgien.
Dominique FOUREL, ajusteur en instruments de chirurgie, répète ces gestes depuis 40 ans. Comme la plupart de ses collègues, il a appris en travaillant directement la matière. « A notre époque, quand on a commencé à apprendre le métier, les anciens nous faisaient toucher à tout. Moi, par exemple, j’ai forgé : d’une barre d’acier je fabriquait des instruments. J’ai commencé comme cela. »
Un savoir-faire que les entreprises veulent préserver. Alors certaines prennent les devants. Pour recruter des polisseurs, un métier en déclin faute de formation. L’usine de prothèses a céée son centre d’apprentissage maison.
Corentin FOURNIER, 20 ans, et originaire de la région, en a bénéficié. Formé par un ancien, il vient d’être embauché en CDI et a pris group à ce travail exigent. « Cela fait plaisir d’avoir une belle pièce pour la livrer à une personne qui en a besoin pour remarcher. Cela pourrait être une personne de notre famille, alors pour moi, il faut qu’elle soit vraiment bien pour qu’il n’y ai pas de problèmes. »
La rigueur et la compétence des entreprises font la réputation de « la Medical Valley ». Beaucoup d’entreprises se sont fait un nom à l’international, et attirent de plus en plus d’investisseurs étrangers.
Reportage présenté par Julier BRUGIER au JT de 20 heures de France 2 le mardi 21 août 2018 ;
Reportage de J. PERROT, M. DREUJOU, O. BERNHOLC, J. PIRES, Images CFD21 LUC THOMAS
RSS 2.0