Quel bilan pour la French Tech Toulouse depuis sa labellisation ?
L’initiative nationale aura au moins eu pour mérite de mettre les sujets "startups" et "entrepreneuriat" au centre des préoccupations d’une France qui a urgence à se numériser. Dans un monde qui change aussi rapidement, si l’on veut rester dans la course, il faut donner les moyens aux champions français de demain d’émerger. Plus localement, la French Tech Toulouse a commencé à porter ses fruits, le premier d’entre eux étant que, désormais, nous nous parlons ! Le comité de pilotage réunit une vingtaine d’acteurs publics et privés chaque mois : Bpifrance, Direccte, Toulouse Métropole, Sicoval, Région, CCI, Madeeli, La Mêlée, DigitalPlace, l’IoT Valley, Ekito, des ambassadeurs French Tech Toulouse, des startups...
Quid de vos engagements à un an, pris au moment de la labellisation ?
Plusieurs actions ont été initiées pour, d’abord, structurer, animer et donner de la lisibilité à l’écosystème : un programme d’une dizaine d’événements relevant de la dynamique French Tech, la mise en ligne de vidéos mettant en valeur des startups locales, l’installation programmée du bâtiment-étendard au Quai des Savoirs... Deuxième axe : l’accélération de la croissance des startups. Des expérimentations lean startup sont en cours, pilotées par Ekito, et le Laboratoire des Usages se met en place. Nous souhaitons aussi organiser des road shows investisseurs et des journées dédiées au financement. Le premier Pass French Tech a également été attribué (à l’entreprise Delair Tech, ndlr). Nous nous étions aussi engagés à faciliter l’accès aux clients pour les startups : depuis, la charte des marchés publics est entrée en vigueur et plusieurs événements permettent aux startups de rencontrer des grands comptes : La Mêlée Numérique, l’Innovation IT Day... sans compter les grands groupes comme Cap Gemini, ERDF, Airbus... qui nous contactent directement pour collaborer avec des startups. Des actions comme les Startups Coffees sont aussi tournées vers les étudiants. Enfin, l’international : beaucoup de dispositifs existent pour accompagner nos entreprises sur des salons, dans des missions, etc. Un programme d’échange a également été lancé entre Ekito et l’accélérateur The Library, à Tel Aviv.
Qu’aimeriez-vous faire différemment ?
Certaines actions sont plus difficiles que d’autres à mettre en route. Nous aimerions par exemple dupliquer le Jeudigital, qui permet, chaque mois dans un ministère différent, à des startups de présenter leurs innovations devant des investisseurs, des grands comptes et des acheteurs publics. Nous avons déjà réfléchi à la façon dont nous pourrions le décliner à Toulouse mais, pour l’heure, c’est au point mort pour des questions d’agendas des uns et des autres... Sans doute aussi que la French Tech Toulouse souffre d’un petit déficit en communication. C’est justement pour cela que nous travaillons avec Ubixr, une startup de l’IoT Valley, pour faire de leur outil Vigisys le réseau social de la French Tech, l’objectif étant de fluidifier la circulation de l’information au sein de l’écosystème, référencer les startups, leur donner plus de visibilité, y compris auprès d’acteurs extérieurs, notamment des investisseurs par exemple ou encore diffuser des opportunités qui nous arrivent d’autres métropoles FrenchTech, etc.
Pourquoi Toulouse n’enregistre-t-elle aucune réponse à l’appel à manifestation d’intérêt du Fonds French Tech Accélération, doté de 200 M€ ?
Toulouse ne manque pas d’accélérateurs privés, loin s’en faut. Le choix de déposer un dossier ou non leur appartient mais ça n’a rien d’incontournable et le sérieux de la structure ne dépend pas de son financement par ce Fonds. De notre côté, nous travaillons à rendre l’offre toulousaine plus lisible pour les startups et à faire en sorte que les structures communiquent davantage entre elles.
Publié par Benjamin Postaire le 10 septembre 2015 dans www.lejournaldesentreprises.com
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