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- Virginie Fontaine et Rosalie Maurisse, responsables sectorielles santé chez Bpifrance
1- Quelles sont les tendances qui ont marqué l’année 2016 dans le domaine de la santé ?
Dans la filière des technologies médicales, l’apport du numérique continue sa progression, dans celle de la biotech, c’est la nature même des médicaments en développement qui évolue. Les traitements et solutions thérapeutiques ciblent de mieux en mieux les patients et parfois même sont sur mesure, on appelle ça la médecine individualisée.
Les produits développés requirent de plus en plus de compétences pluridisciplinaires autour de la biologie : imagerie, optique, physique, numérique autour de produits de santé comme les projets de diagnostic micro fluidique ou des projets de e-santé en pleine expansion (gestion des données, intelligence artificielle, réalité augmentée, etc.)
2- En quoi le financement de l’innovation dans ce secteur est-il particulier ?
Le développement d’une innovation dans le secteur de la santé est très exigeant à différents niveaux : il s’agit de projets très capitalistiques, qui demandent donc un investissement privé conséquent. Les produits sont dépendants de normes réglementaires notamment pour la sécurité du patient qui rendent leur parcours long avant l’accès au marché. Nous accompagnons ce type de projet avec l’ensemble de la palette d’outils disponibles chez Bpifrance, que ce soit en fonds propres, en subvention ou en avance de trésorerie. Nous sommes aussi très impliquées dans l’accompagnement de la filière à travers notre engagement dans l’écosystème : en participant, par exemple, à des jurys, des comités, ou en organisant des événements stratégiques.
3- Quels types projets Bpifrance a financé en 2016 ? Avez-vous un projet coup de cœur à nous présenter ?
Pour cette année 2016, nous avons constaté une montée en puissance de la medtech. En effet, le secteur des technologies médicales a représenté 60 % des aides à l’innovation accordées sur l’ensemble du secteur de la santé et ce montant a été multiplié par 3 en 3 ans, passant de 30 M€ en 2013 à 104 M€ en 2016.
Trois exemples d’entreprises qui développent des innovations de rupture
Initié par l’entreprise Poietis, le projet POIETIS développe une technologie de bio-impression 3D de tissus biologiques. Il a d’ailleurs été lauréat du concours mondial d’innovation.
L’entreprise Evolucare développe une solution innovante de e-santé pour le suivi post-opératoire des patients, à l’hôpital et à domicile, grâce à de l’intelligence artificielle.
Gecko Biomédical développe une colle chirurgicale de nouvelle génération grâce à un procédé de bio mimétisme et de matériau innovant. L’entreprise est soutenue financièrement par une aide à l’innovation et un investissement en capital d’un fonds de Bpifrance.
Publié le 30 juin 2017 dans [BPI France Filière santé>http://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Filiere-sante-l-innovation-en-3-questions-34812]
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