BioValley France (siège à Illkirch, 67), qui soutient la croissance et l’innovation des acteurs industriels et académiques de la filière Santé, a élargi son action à l’ensemble du territoire du Grand Est après sa labellisation début 2019 en tant que pôle de compétitivité pour la période 2019-2022.
"Aujourd’hui notre volonté est de devenir un cluster européen d’expérimentation. C’est ce que nous faisons d’ores et déjà en nous impliquant dans le projet de campus Nextmed à Strasbourg (67) et dans celui de plateforme régionale d’innovation en e-santé mutualisée", affirme Marco Pintore, son directeur général.
Dans le cadre de son développement, l’association recrute actuellement 3 collaborateurs supplémentaires et va ouvrir un bureau à Nancy (54) en lorraine en septembre 2019.
Une antenne est également annoncée à Nogent en Champagne-Ardenne pour fin 2019. "Leur rôle sera de développer l’écosystème local avec les incubateurs et acteurs de l’innovation en place", indique le directeur général, qui vise par ailleurs un développement de l’association à l’international.
Dans le cadre de la phase IV des pôles de compétitivité, "BioValley France" veut "se positionner comme un cluster européen d’expérimentation des innovations en santé", indique son directeur général Marco Pintore.
En 2018, son périmètre d’intervention d’origine – l’Alsace – a été étendu à l’ensemble de la région Grand Est. Ses représentants détaillent les principaux axes de la "nouvelle dynamique" impulsée : "provoquer" l’innovation en santé, être "un centre de services de référence" pour la mise sur le marché des produits, structurer et développer la filière, etc.
C’est sous sa nouvelle dénomination "BioValley France" qu’Alsace Biovalley a obtenu sa labellisation comme pôle de compétitivité pour la période 2019-2022.
"Le changement de nom est intervenu il y a un an, lors de l’assemblée générale
de juin 2018", retrace Séverine Sigrist, présidente du pôle depuis cinq ans (et de la start-up Defymed), à l’occasion d’un point presse fin juin à Strasbourg.
"Depuis, nous sommes passés à un changement d’identité visuelle et avons aujourd’hui un nouveau logo résumant la nouvelle dynamique qui s’impulse. Cela va dans le sens de ce qui est demandé par l’État dans le cadre de la phase IV des pôles de compétitivité, et dans le sens des évolutions territoriales."
"être compétitifs ensemble"
Alsacien à sa création (2005), ce pôle de compétitivité en santé a étendu son périmètre au Grand Est en 2018, une extension validée par la région, puis par l’État (février 2018). "La fusion des régions n’imposait pas d’adéquation automatique à ce nouveau périmètre – nous l’avons constaté pour les Satt. Mais, cela a été une confirmation par l’État de l’action menée depuis quelques années au-delà de l’Alsace, avec d’autres pôles santé", précise le directeur général Marco Pintore.
"L’école de chirurgie de Nancy, le cluster Nogentech/ la "Prosthesis Valley" à Nogent, Troyes, Metz, etc. : il y a un peu plus de 4 ans, nous avons commencé à inventorier les forces existantes en Grand Est et avons constaté de vrais éléments de
complémentarité. Désormais, nous allons être compétitifs ensemble", souligne Séverine Sigrist.
BioValley France en chiffres
12 salariés ;
nombre d’adhérents : 182 (ce chiffre ayant presque doublé en cinq ans, en hausse de 20 % EN 2018) ;
budget de fonctionnement : entre 1,8 et 2 M€ (avec un financement à 50 % privé) ;
plus de 500 M€ d’investissements dans les projets des membres ;
200 M€ de fonds levés par les adhérents du pôle ;
508 projets de R&D ;
4 038 emplois créés directs ou indirects.
Il s’agit d’ "étendre en Grand Est la preuve par l’essai" qu’est l’écosystème alsacien, "avec notamment des structures comme l’incubateur Semia et la Satt Conectus", expose-t-elle. L’objectif du pôle sur la phase IV est de "continuer à structurer la filière santé et à développer le potentiel économique du territoire", à une échelle élargie. "Nous n’avons pas à rougir, et il faut pouvoir dupliquer. Pour l’heure, nous sentons une forte attente à Nogent (Haute-Marne), peut-être un peu plus de peur ailleurs. À nous de montrer ce que nous pouvons apporter et développer, en utilisant les structures présentes."
Pour ce déploiement, le pôle est en train de recruter deux nouveaux collaborateurs (1). "À Nancy ou à Nogent, il n’y aura pas de bureau de représentation, mais une personne responsable d’un secteur, chargée de développer les écosystèmes locaux en fonction de leurs spécificités, et en résonance avec la région Grand Est, et les échelles nationale et internationale", précise Marco Pintore. "De plus, nous mettons à disposition notre savoir-faire : par exemple, nous serons dans le comité de pilotage du salon ’Cité Santé Nancy’. Le but est bien de rendre la santé plus forte en France, de veiller à la notion d’indépendance sanitaire."
dispositifs médicaux : une "plate-forme" mutualisant les compétences
Parmi ses projets phares, BioValley France est impliqué comme chef de file "dans le développement d’un centre de compétences en technologies médicales", "avec l’université de Strasbourg et Conectus notamment", rappelle Marco Pintore.
Ce projet se concrétisera au second semestre par l’implantation au sein du campus NextMed (Strasbourg) d’une plate-forme de mutualisation de compétences techniques permettant une coordination offre/demande entre entreprises innovantes et sous-traitants, avec un accompagnement des acteurs industriels et académiques. Le coût de "MedTech Development Grand Est" est évalué à 4 M€, dont 50 % de financements publics : État, région, Eurométropole de Strasbourg.
"Dans la phase 3 des pôles, nous étions passés d’usine à projets à usine à produits. L’ambition est maintenant de se positionner comme un cluster européen d’expérimentation des innovations en santé", poursuit Marco Pintore. Le pôle se
veut "expérimentateur, en lien avec les living labs", et aussi "provocateur des filières d’avenir, à l’instar des micropuces reproduisant des organismes humains, appelées à remplacer l’expérimentation animale".
L’objectif est aussi d’accompagner les acteurs dans l’évolution du marché de la santé. "Au-delà de notre composante métier, nous avons une composante services : sur les questions de réglementation, de PI, de financement de la croissance",
expose Marco Pintore. "Dans l’industrie 4.0, le pôle agit comme tiers de confiance, dans un contexte de bouleversements réglementaires", souligne Séverine Sigrist. "Le nouveau MDR (Medical Device Regulation) étant annoncé pour 2020 en Europe, il faut trouver les consultants pour permettre aux entreprises d’anticiper : nous venons de lancer les réunions d’un club ’Raqa’ (Regulatory Affairs et Quality Affairs)."
Partenariats à l’international
Enfin, le pôle Biovalley France se veut "facilitateur pour la mise en relation des structures du Grand Est avec l’international". Au-delà des partenariats existants (2), "un programme d’accompagnement se développe entre la métropole de Strasbourg
et Boston", annonce le directeur général. "Fin septembre 2019, des entreprises iront sur place, avec l’agence d’innovation régionale Grand E-nov et Semia", poursuit Séverine Sigrist. "Le travail est initié, mais il y a encore un manque de lisibilité. Les Américains investissent beaucoup en santé, mais ne viennent pas forcément vers nous. Nous sommes plus visibles au Canada."
Ces enjeux internationaux sont déterminants pour les 6 pôles français de la filière santé (3). "Comment mettre en avant la filière santé à l’international ? Comment donner aux TPE-PME les moyens de rester sous propriété française ? Quelle
politique mener pour investir de façon massive dans la phase de développement des jeunes entreprises ?", avance Marco Pintore. "Car aujourd’hui, il n’y a pas de vrai capital-risque en santé en France".
"L’axe européen est majeur", ajoute-t-il. "Notre ADN est trinational (4). Nous travaillons cette proximité : nous avons des projets Interreg, nous développons des projets ’eurostars’ entre la France et l’Allemagne, et des liens avec le cluster belge
Biowin." L’élargissement du périmètre du pôle laisse présager de nouvelles collaborations. "Une partie des départements du Grand Est a des liens historiques forts avec le Luxembourg : nous regardons comment créer ensemble de la valeur
ajoutée, pour nos écosystèmes."
Perspectives de la phase IV
La feuille de route de BioValley France pour les prochaines années porte notamment sur les domaines d’activité suivants : technologies médicales, santé digitale, médicaments et thérapiesinnovantes, bioproduction, diagnostic. Sur sa phase IV de labellisation, BioValley France ambitionne d’être :
un "provocateur" de l’innovation en santé : "de l’idée au pied du lit du patient" ;
le "centre de services" de référence dans le Grand Est pour la mise sur le marché des produits santé ;
l’ "architecte prospectif" du territoire, en charge de préparer le futur ;
un "facilitateur" pour la mise en relation des structures du Grand Est avec l’international.
Publié par Guillaume Facchi le 28 juin 2019 dans https://reseau-healthtech.fr
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- 27/06/2019 Assemblée Générale @BioValleyFrance pôles de compétitivité du @regiongrandest à côté du salon @360GrandEst
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- 27/06/2019 AG @BioValleyFrance au salon @360GrandEst.
Jean Rottner, Président de la @regiongrandest à Séverine Sigrist, présidente de @BioValleyFrance : La #santé est une préoccupation majeure de nos concitoyens, dans le quotidien des gens jusqu’à l’excellence.
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- Rétrospectives 2018 et perspectives 2019 sont les sujets abordés lors de l’assemblée générale de @BioValleyFrance durant le @360GrandEst. Le Pôle est fier d’y accueillir @JeanROTTNER, Président de la @regiongrandest.
Pour en savoir plus :
Guillaume Facchi, Monsieur #Healthtech
Nomination du Secrétaire National du réseau #HealthTech : Guillaume FACCHI le 23 novembre 2016 à Paris-Bercy
Marco Pintore est nommé directeur général du pôle Alsace BioValley le 16 mai 2017
Séverine Sigrist réélue Présidente d’Alsace BioValley à Ostwald le 12 juin 2018
Le Grand Est en « pôles » position sur la compétitivité le 06 février 2019 !
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