5 biotech qui s’attaquent au cancer le 7 février 2018 à Paris 3e Rencontres internationales de biotechnologies (RIB) en immuno-oncologie le 7 février 2018 à Paris

, dans le réseau de Rosalie Maurisse, Chahra LOUAFI

À l’occasion des 3e Rencontres internationales de biotechnologies (RIB) en immuno-oncologie le 7 février 2018 à Paris, Bpifrance a sélectionné vingt start-up de la biotech qui s’attellent à trouver une solution thérapeutique contre le cancer. Rencontre avec cinq d’entre-elles.


3e Rencontres internationales de biotechnologies en immuno-oncologie le 7 février 2018 à Paris

Après avoir mis en avant les maladies rares en 2015, puis les maladies neurologiques en 2016, les rencontres internationales de biotechnologies (RIB) s’inscrivent en 2018 sur la thématique de l’immuno-oncologie, une approche thérapeutique novatrice dont le but est de restaurer le système immunitaire du patient contre le cancer.

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3e Rencontres internationales de biotechnologies (RIB) en immuno-oncologie le 7 février 2018 à Paris

À l’occasion de la 3e édition des RIB, qui se déroule le 7 février 2018 à Paris, l’événement, co-organisé par Bpifrance et Les Entreprises du Médicaments (Leem), vise à favoriser les rencontres entre des industriels internationaux, des laboratoires pharmaceutiques, et des investisseurs du secteur des MedTech avec des start-up en biotechnologies.

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La 3e édition des RIB, le 7 février 2018 à Paris, était co-organisé par Bpifrance et Les Entreprises du Médicaments (Leem).

Pour l’événement, un jury composé de cancérologues, investisseurs et industriels a sélectionné 14 start-up. Parmi ce panel, la rédaction vous propose de découvrir cinq jeunes pousses qui ont fait du cancer, la cible finale de leur projet.

H-Immune Therapeutics

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H-Immune. Fondée par un entrepreneur en biotechnologie Luc Boblet

H-Immune Therapeutics (Paris)
Générer des candidats médicaments d’anticorps à partir d’une boîte technologique, tel est le projet de développement que porte la société H-Immune. Fondée par un entrepreneur en biotechnologie Luc Boblet et Michel Leonetti, un chercheur du CEA, l’entreprise entend développer de nouvelles approches thérapeutiques destinées à soigner les cancers dits "solides". Quatre types sont principalement visés : poumons, pancréas, rein et mélanome. "L’idée est de déployer notre plateforme d’anticorps à une cible thérapeutique pour lequel il n’existe pas de traitement aujourd’hui", explique Luc Boblet.

Aujourd’hui au stade de la preuve de concept, le chemin est encore long pour que le traitement médicamenteux soit commercialisé. "Nous entrons dans la phase préclinique réglementaire pour notre programme Galectine-9 qui est l’ultime étape avant le début des essais cliniques", précise le dirigeant fondateur qui vise une première phase d’essais sur l’homme sous 18 à 24 mois.

Nouvel acteur de l’immuno-oncologie, H-Immune a construit son modèle en associant une technologie de rupture du CEA de Saclay et de nouvelles cibles issues de l’expertise reconnue du centre Gustave Roussy. La start-up entend aussi tirer parti de sa plateforme anticorps via des partenariats de recherche externe et a déjà sécurisé plusieurs accords. "Ces partenariats nous ont permis d’assoir la création de la société sur le crédit d’acteurs industriels reconnus et générer des premiers revenus", fait-il savoir, précisant néanmoins considérer une ouverture de capital de près de 10 millions d’euros pour aller jusqu’en clinique avec ce premier programme.

H-IMMUNE
Immuno-oncologie
Paris
Luc Boblet, 43 ans
SAS > Création en 2016 > 7 salariés
CA 2017 : NC

Gliocure

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© Claire Lépinoux-Chambaud (directrice générale et responsable scientifique) , Joël Eyer, cofondateur, directeur de recherche à l’Inserm et inventeur de la molécule GC01, et Louis-Marie Bachelot (président) de Gliocure .

Gliocure (Angers)
Basée à Angers, la start-up Gliocure s’attaque au glioblastome, la tumeur du cerveau la plus courante et la plus agressive. Elle cause environ 200 000 décès à travers le monde chaque année. Un défi pour lequel Louis-Marie Bachelot (président) et Claire Lépinoux-Chambaud (directrice générale et responsable scientifique) ont constitué un board scientifique et médical, présidé par Joël Eyer, cofondateur, directeur de recherche à l’Inserm et inventeur de la molécule GC01. "Nous développons un médicament qui a vocation à devenir une composante du traitement standard pour les patients atteints de glioblastomes opérables, présente Claire Lépinoux-Chambaud. C’est un peptide antimitotique qui détruit spécifiquement les cellules de glioblastome sans affecter les cellules saines".

Actuellement au seuil préclinique non réglementaire - l’étape précédant les essais cliniques sur l’homme -, les fondateurs visent une administration locale de leur produit au moment de la chirurgie pour éliminer les cellules tumorales résiduelles et les cellules-souches de glioblastome.

Avant de trouver un partenaire industriel pour le développement clinique et la commercialisation du médicament, Gliocure doit avant tout poursuivre son travail de développement préclinique et pharmaceutique. Un parcours qui passe par la recherche de financements à chaque étape. Après les 400 000 euros engagés en pré-amorçage, la phase d’autorisation d’essais cliniques nécessitera près de 2,5 millions d’euros supplémentaires. "Les premiers essais sur l’homme nécessiteront encore près de 6 millions d’euros d’ici deux à trois ans", précise Louis-Marie Bachelot. Un long chemin qui pourrait aboutir à une autorisation de mise sur le marché du médicament d’ici huit à neuf ans, si tout va bien.

GLIOCURE
Oncologie
Angers
Louis-Marie Bachelot, 41 ans (p) et Claire Lépinoux-Chambaud, 32 ans, (dg)
SAS > Création en 2016 > 1 salarié
CA 2017 : NC
@GlioCure

Altevax

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Victor Vadaneaux, cofondateur d’Altevax.

AltevAx (Paris/Londres)
C’est sur la base d’une découverte du professeur Antoine Carpentier de l’hôpital Saint-Louis (Paris) que la start-up Altevax a construit son projet de développement. "Nous exploitons un brevet déposé par le professeur Carpentier sur un tout nouvel adjuvant, qui dans un vaccin, provoque une réaction du système immunitaire exceptionnellement importante, détaille Victor Vadaneaux, cofondateur d’Altevax. Basée sur un produit naturel, la mélanine, cette technologie de rupture dans le monde de la vaccination permet d’induire des lymphocites chez les patients atteints par un cancer". Au stade de la preuve de concept, Altevax a signé une licence exclusive avec l’AP-HP, (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) pour l’exploitation de ce vaccin et peut se targuer de disposer d’un médicament qui fonctionne théoriquement sur "tous types de cancer".

Néanmoins, Victor Vadaneaux assure aujourd’hui que les recherches s’attellent en priorité sur le traitement du glioblastome, les tumeurs cérébrales. "L’objectif est bien évidemment d’aller le tester sur l’homme lors des essais cliniques d’ici deux à trois ans, précise-t-il. Si tout se passe comme on le souhaite, on peut espérer avoir un vaccin d’ici sept ans".

Un objectif que la biotech assurera grâce à plusieurs levées de fonds et à l’établissement de partenariats. "Nous parlons d’ores et déjà avec des investisseurs en capital-risque, mais nous n’oublions pas que la priorité est d’établir des partenariats stratégiques avec des laboratoires pharmaceutiques pour développer une application particulière de notre vaccin. Aujourd’hui, nous avons déjà abordé un laboratoire pour tester et développer notre vaccin", ajoute le fondateur.

ALTEVAX
Immuno-oncologie
Paris et Londres (Royaume-Uni)
Victor Vadaneaux, 53 ans
SAS > Création en 2016 > 0 salarié
CA 2017 : NC

Inovactis

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© Pierre-Yves Nogue Directeur Général et Clément de Obaldia, président, fondateurs d’Inovactis.

Inovactis (Evry)
Immuniser les patients contre leur propre cancer au moyen d’une levure génétiquement modifiée. Voilà la plateforme développée par Inovactis, une jeune start-up parisienne créée en 2016. "Grâce à notre procédé breveté, nous visons le cancer du côlon car le taux de survie n’est que de 11 % à cinq ans", explique Clément de Obaldia, son président. Une technologie qui leur permet d’activer les lymphocites tueurs, c’est-à-dire les cellules du système immunitaire capables d’éradiquer les cellules cancéreuses.

Disposant d’une preuve de concept fonctionnelle sur le mélanome - un cancer agressif de la peau qui touche 400 000 personnes par an en Europe -, les jeunes dirigeants visent le début des essais cliniques sur l’homme pour le cancer du côlon en 2020, après avoir réussi l’étape préclinique. "Pour atteindre la fin des essais cliniques de Phase 1, il nous faudra au moins six millions d’euros. L’idée est d’obtenir une autorisation de mise sur le marché d’ici dix ans", estime son président.

Comme modèle de développement, la start-up de trois salariés compte commercialiser des licences d’utilisation de sa plateforme pour chaque test validé en essai clinique.

INNOVACTIS
Immuno-oncologie
Paris
Clément de Obaldia, 32 ans (p) et Pierre-Yves Nogue (dg), 27 ans
SAS > Création en 2017 > 3 salariés
CA 2017 : NC

Stimunity

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Sylvain Carlioz, p-dg et Nicolas Manel fondateur scientifique de Stimunity © DR

Stimunity (Paris)
Un booster du système immunitaire des patients atteints d’un cancer. Telle est, en substance, la technologie développée par la biotech parisienne Stimunity. "L’objectif est de permettre aux personnes qui ont un système immunitaire déficient de le réactiver. Pour cela, on utilise des protéines qui miment une attaque virale et réactivent le système de défense contre les cellules malades", explique Sylvain Carlioz, cofondateur de la biotech. Une nouvelle approche thérapeutique en immuno-oncologie qui se destine à être, aujourd’hui, un élément curatif pour tous les cancers. "Nous savons que certains types répondent mieux que d’autres à l’immunothérapie (anti-corps, NDLR), mais le système est prometteur dans la mesure où la voie qu’on stimule est la même pour tous les cancers", juge-t-il.

En s’appuyant sur des travaux de recherche d’instituts mondialement reconnus - Institut Curie, l’Université d’Oxford et l’Inserm notamment -, Stimunity apporte aujourd’hui une preuve de concept fonctionnelle et "d’un niveau supérieur en termes de bénéfices thérapeutiques pour le patient", d’après ses fondateurs.

Il n’empêche que pour développer le projet, la biotech a besoin de lourds investissements pour atteindre la phase d’essais cliniques prévue en 2020 et ensuite envisager un partenariat avec un laboratoire pharmaceutique. "Tout l’enjeu est de montrer que ça fonctionne chez l’homme", précise Sylvain Carlioz, estimant les besoins en financement pour cette étape à près de six millions d’euros. Un premier pas avant que la technologie, dont l’efficacité sur l’homme aura été prouvée, ne soit reprise et développée par un laboratoire pharmaceutique.

STIMUNITY
Immuno-oncologie
Paris
Sylvain Carlioz, 32 ans (p-dg) et Nicolas Manel (fondateur scientifique), 39 ans
SAS > Création en 2017 > 2 salariés
CA 2017 : NC

Publié par Pierre Lelièvre le 7 février 2018 sur https://www.chefdentreprise.com



20 startups santé et 18 groupes pharmaceutiques prêts à s’allier pour renforcer les armes thérapeutiques contre le cancer

Après les maladies rares et les maladies neurologiques, la troisième édition des Rencontres Internationales de Biotechnologies (RIB) rassemble groupes pharmaceutiques et startups, le 7 février 2018, pour accélérer les innovations en immuno-oncologie. Organisées à l’initiative du Leem et de Bpifrance, les RIB ont pour objectif de connecter des industriels internationaux et des sociétés de biotechnologies françaises. Les 20 entreprises de biotechnologies participantes ont été sélectionnées sur leur thématique de recherche, l’excellence de leur projet et la volonté de nouer des alliances avec des groupes pharmaceutiques.

Le cancer est une cause majeure de décès dans le monde. D’après les chiffres de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), il était à l’origine de 8,2 millions de décès en 2012, soit près de 13 % de la mortalité mondiale. Selon les projections, la mortalité due au cancer va continuer d’augmenter pour dépasser 13,1 millions de décès en 2030. En France, le cancer est devenu la première cause de décès, devant les maladies cardiovasculaires (Rapport INCA 2016).

Devant ces enjeux colossaux de santé publique, les collaborations entre startups de la santé et industriels sont indispensables pour accélérer l’arrivée des innovations thérapeutiques jusqu’aux patients. Agiles et souvent issues de la recherche académique, les startups sont les premières à explorer de nouveaux axes de recherche.

« Les grandes entreprises et les startups appartiennent au même écosystème. Il est important de leur donner l’occasion de se rencontrer et d’échanger. Ces connexions sont essentielles à la mise en place d’une chaîne de l’innovation thérapeutique afin de proposer rapidement aux patients de nouveaux traitements  », souligne Philippe Lamoureux, Directeur Général du Leem.

Dans la lutte contre les cancers, plusieurs pistes thérapeutiques ont été ouvertes ces dernières années, dont la plus récente est celle de l’immunothérapie, qui s’est développée grâce aux avancées des connaissances scientifiques sur les mécanismes biologiques en immunologie.

L’immunothérapie consiste à utiliser les défenses naturelles du patient, à mobiliser son système immunitaire afin qu’il reconnaisse à nouveau les cellules cancéreuses et qu’il les détruise ou que sa réponse soit amplifiée. Plusieurs approches scientifiques et thérapeutiques sont en cours de développement.

Pour rassembler les expertises dans ce domaine au sein des RIB, le Leem et Bpifrance ont travaillé avec 8 partenaires représentant l’ensemble de l’écosystème français de la santé. Pôles santé et cancéropoles (Cancéropole Clara, Eurobiomed, Genopole, Medicen Paris), centre anticancéreux (Gustave Roussy), Fonds financier (Matwin) et filière immuno-oncologie (MabDesign) se sont mobilisés autour de ces rencontres et ont proposé 45 dossiers de startups innovantes en France. Un jury de 17 personnalités* – investisseurs, industriels, chercheurs académiques – présidé par Christian Deleuze (Président de Sanofi Genzyme France et administrateur du Leem) – ont évalué ces dossiers et auditionné les entreprises candidates. A l’issue de cette évaluation, 20 sociétés ont été retenues pour participer aux 100 rencontres B to B et 14 sociétés pour « pitcher » pendant 7’ devant l’assemblée des industriels et des investisseurs.

Au total, 20 sociétés de biotechnologies et 18 grands groupes pharmaceutiques, ainsi que 8 sociétés de capital-risque participent aux RIB 2018

Les profils des 14 entreprises de biotechnologies sélectionnées présentent une grande diversité, tant dans leur stade de développement – des toutes premières étapes de développement jusqu’aux essais cliniques – que dans leur cœur d’expertise (médicament, combinaison de thérapies, dispositifs, informatique…)

« Le secteur français de la santé regorge de sociétés très innovantes et fait partie des pôles d’excellence de la recherche et de l’industrie du pays. Au-delà de participer au financement de ces biotechs, nous sommes convaincus que les accompagner est essentiel pour accélérer leur croissance et les propulser à l’international. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé un programme dédié « Health Tech » dans le cadre de Bpifrance Le Hub. Cet accompagnement passe notamment par la mise en relation entre startups et grands groupes. A ce titre, les RIB constituent l’un des évènements phares qui contribue à connecter les pépites françaises aux patrons de R&D des groupes pharmaceutiques internationaux », conclut Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance.

14 pépites qui « pitchent  »

Affilogic (Nantes) – Développement de Nanofitins, molécules qui combinent la spécificité des anticorps avec les avantages des petites molécules chimiques. Elles sont hyperstables et 20 fois plus petites que des anticorps, résistantes à l’environnement tumoral, et d’administration simple (voie orale…).

B-Cell design (Limoges) – Immunothérapie ciblant les muqueuses avec une nouvelle classe d’anticorps monoclonaux. Deux molécules en développement, un candidat médicament en immunothérapie dans le cancer colorectal et un candidat vaccin contre le VIH.

ElyssaMed (Paris) – Traitement d’immunothérapie active, composé de plusieurs peptides antigéniques (épitopes) spécifiques des cancers du poumon (entres autres), issus de l’antigène preprocalcitonine (ppCT), et d’un adjuvant. Avec un mode d’action original, cette immunothérapie pourrait être efficace sur les patients multirésistants.

GamaMabs (Toulouse et Paris) – Anticorps monoclonaux thérapeutiques qui détruisent les cellules tumorales en activant le système immunitaire. Le projet le plus avancé est un anticorps, qui cible le récepteur 2 de l’hormone anti-müllérienne (AMHR2), actuellement testé dans les cancers gynécologiques.

Gliocure (Angers) – Société dédiée au traitement du glioblastome, la plus fréquente et la plus agressive des tumeurs du cerveau, GlioCure développe un peptide anti-mitotique de nouvelle génération spécifique aux cellules gliomales et aux cellules souches de glioblastome.

HalioDx (Marseille) – HalioDx conçoit des tests diagnostiques pour mesurer la réponse immunitaire au niveau de la tumeur et dans son environnement. Grâce à ce test, l’oncologue pourra déterminer le degré de sévérité de la tumeur du patient, prédire la réponse au traitement et définir ainsi la stratégie thérapeutique optimale.

H-Immune Therapeutics (Paris) – La société a développé une plateforme propriétaire d’immunisation in vitro (IVI) capable de générer une série d’anticorps humains qui permet d’adresser l’intégralité de la carte épitopique de toute cible thérapeutique, en bénéficiant directement des processus de maturation d’affinité in situ des lymphocytes B. H-IMMUNE déploie sa plateforme IVI pour nourrir son portefeuille interne de programme thérapeutique contre des cibles FIRST IN CLASS en I/O, et notamment un nouveau checkpoint immunitaire – Galectin-9 – impliqué dans les voies de signalisation TIM3 et CD44.

Imcheck Therapeutics (Marseille) – A partir de la connaissance fine des réseaux de communication moléculaires qui contrôlent l’action antitumorale des cellules du système immunitaire inné et acquis, Imcheck Therapeutics a identifié deux anticorps immuno-modulateurs qui pourraient permettre de rendre à nouveau visibles les cellules tumorales vis-à-vis des lymphocytes T.

Inovactis (Evry) – Hors des sentiers battus, Inovactis a choisi de travailler avec les outils de la biologie de synthèse pour créer une levure (S. cerevisiae) capable de produire des antigènes tumoraux et de déclencher une réponse immunitaire dirigée contre les cellules cancéreuses. Premier cancer ciblé : le cancer colorectal.

Nanobiotix (Paris) – Pionnier en nanomédecine, Nanobiotix développe une approche révolutionnaire dans le traitement du cancer : des nanoparticules qui, sous l’action de la radiothérapie permettent de maximiser l’absorption des rayons X à l’intérieur des cellules cancéreuses afin de les détruire plus efficacement. 7 essais cliniques sont en cours à travers le monde. La Société mène également plusieurs programmes de recherche en Immuno-Oncologie avec son produit leader NBTXR3, produit qui pourrait potentiellement apporter une nouvelle dimension à l’immunothérapie en oncologie. Nanobiotix a reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine pour un nouvel essai clinique de NBTXR3 activé par radiothérapie, en combinaison avec un anticorps anti-PD1 dans les cancers du poumon, de la tête et du cou.

NovaDiscovery (Lyon) – Spécialiste des essais cliniques in silico pour prédire l’efficacité des traitements en amont des essais sur l’homme, Novadiscovery développe des modèles mathématiques et numériques dans lesquels sont intégrées les connaissances publiées dans des millions d’articles scientifiques originaux. Cet outil a déjà été utilisé avec succès dans plusieurs aires thérapeutiques, dont l’immuno-oncologie.

Stimunity (Paris) – Issue des travaux de recherche menés à l’Institut Curie et à l’Université d’Oxford, Stimunity développe une nouvelle classe de bio-médicament pour ré-activer les défenses immunitaires contre les cancers avancés ou métastatiques. Elle utilise une technologie basée sur une particule pseudo-virale inoffensive (VLP) qui encapsule un activateur de l’immunité innée (STING), ce qui permet d’induire une bonne stimulation des lymphocytes T et de tuer les cellules cancéreuses à distance.

Theraclion (Malakoff) – Pionnier dans l’utilisation des ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU), Theraclion a mis au point une solution innovante d’échothérapie, associant une thérapie par HIFU et un suivi en temps réel par échographie. Cette solution peut être combinée avec l’utilisation d’inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (PD1).

TheraVectys (Paris/Cambridge US) – Basée sur son expertise des vecteurs lentiviraux, la société développe des immunothérapies dans un large éventail d’applications : maladies infectieuses et cancers induits ou non par des virus.

6 autres entreprises de biotechnologies présentes aux rencontres B to B de l’après-midi : AltevAx (Paris/Londres), CarThera (Paris), ElsaLys Biotech (Lyon), Medsenic (Strasbourg), Oregon Therapeutics (Paris), Vaxeal (Evry)

Les entreprises pharmaceutiques participantes : Abbvie, Astra Zeneca, Biomérieux, Boehringer Ingelheim, BMS, GSK, Ipsen, Janssen, Merck, MSD, Novartis, Pfizer, Pierre Fabre, Roche, Sanofi, Servier, Takeda, Transgene, UCB.

Les partenaires des 3èmes RIB : Medicen Paris, Eurobiomed, cancéropole Clara, cancéropole Grand Ouest, France Biotech, Genopole, Gustave Roussy, Mabdesign et Matwin.

(*) Le Jury : Jean-Pierre Armand (Conseiller scientifique – DITEP. Gustave Roussy), Pascale Augé (Présidente du directoire. Inserm Transfert), Jean-Christophe Barland (Directeur général de BMS France), Benoit Barteau ‎(Chargé d’investissement Senior – Sciences de la Vie. Bpifrance), Alain Beck (Directeur du Département Physico-Chimie de l’Anticorps Pierre Fabre), Marion Cassiau ‎(Head of Le Hub HealthTech. Bpifrance), Nathalie Chaput-Gras (Biothérapie – Biotechnologie Pharmaceutique – Laboratoire d’Immuno-Oncologie (L.I.O.) Gustave Roussy), Marie-Pierre Chevalier (Directeur des Alliances Stratégiques. Pfizer France), Emmanuel Conseiller (Directeur R&D. Matwin), Christian Deleuze (Président Sanofi-Genzyme France), Patrice Denèfle (Directeur de l’Institut Roche de recherche et de médecine translationnelle), Gilles Favre (Directeur du cancéropôle Grand Sud-Ouest), Chahra Louafi (Senior Investment Director. Bpifrance), Delphine Le Louët ‎(Biotech & medtech senior analyst. Société générale), Luigi Ravagnan (Director, Strategic Collaborations – Headquarters Medical Oncology. BMS), Annick Schwebig (Conseiller spécial), Raphaèle Tordjman With (Women Innovating Together in Healthcare).

A propos Bpifrance

Bpifrance finance les entreprises -à chaque étape de leur développement- en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation et à l’international. Bpifrance assure aussi, désormais, leur activité export à travers une large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également partie de l’offre proposée aux entrepreneurs.
Grâce à Bpifrance et ses 48 implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis.

Plus d’information sur : www.Bpifrance.fr
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A propos du Leem

Organisation professionnelle fédérant les entreprises du médicament, le Leem (Les Entreprises du Médicament) s’inscrit au cœur des grands enjeux de santé. Dans un contexte sans précédent de mutation scientifique et industrielle, il se mobilise, avec ses 260 adhérents et avec leurs 100 000 collaborateurs, pour promouvoir l’innovation et le progrès au service des patients, et pour renforcer l’excellence française en termes de recherche et de production. Promoteur de comportements responsables au sein du secteur, le Leem contribue, par une démarche de qualité, de sécurité et de transparence, à renforcer la confiance dans le médicament.

Plus d’informations sur : www.leem.org-

Retrouvez sur Twitter @LeemFrance le 7 février les 14 pitch’s en compétition en quasi-instantané en version de moins d’une minute !

Publié par Laure Schlagdenhauffen le 7 février 2018 sur https://presse.bpifrance.fr


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